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Capital IdeasTM

Perspectives d’investissement de Capital Group

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Taux d’intérêt
Baisse des taux d’intérêt américains : quelles opportunités ?
Julian Abdey
Gérant de portefeuille actions
Justin Toner
Gérant de portefeuille actions
Damien J. McCann
Gérant de portefeuille obligataire

La baisse des taux d’intérêt offre son lot de défis et d’opportunités. La croissance américaine va-t-elle se maintenir, voire s’accélérer ? Ou une crise la fera-t-elle chavirer ?


Rappelons-nous : les investisseurs s’étaient déjà posé le même genre de questions au moment du cycle de resserrement monétaire engagé par la Réserve fédérale (Fed) pour tenter d’endiguer une inflation attisée par le redémarrage de l’activité au sortir de la crise sanitaire. Mais ces derniers mois, en dépit de plusieurs accès de volatilité, les marchés actions américains ont été propulsés vers de nouveaux sommets grâce à une consommation qui a résisté et à plusieurs mégatendances, dont l’intelligence artificielle (IA). L’indice S&P 500 s’est ainsi adjugé 36,35 % entre début janvier et fin septembre 2024.


Et sur la même période, les obligations ont réaffirmé leur rôle de génération de revenus et de diversification par rapport aux actions, avec une progression de 11,57 % de l’indice Bloomberg US Aggregate Bond.


Si les investisseurs doivent tirer une leçon de ces évolutions, c’est qu’il ne faut pas laisser l’incertitude interférer avec leurs objectifs d’investissement à long terme. Voici cinq opportunités à explorer alors que les taux d’intérêt américains repartent désormais à la baisse.


1. Les petites et moyennes capitalisations pourraient bientôt faire leur grand retour


Les sociétés assorties d’une capitalisation boursière de 20 milliards USD ou moins, qu’on appelle également « smid-cap », pourraient être portées par la baisse des coûts d’emprunt – en particulier si l’économie reste bien orientée.


"« La réduction des taux d’intérêt offre généralement une bouffée d’air frais aux entreprises de cette taille, par exemple dans le secteur des biotechnologies. On peut imaginer qu’après avoir été dominés pendant des années par une poignée de valeurs technologiques, les marchés seront désormais soutenus par un éventail bien plus large et varié de secteurs », explique Julian Abdey, gérant de portefeuille actions chez Capital Group. « Les valorisations des smid-cap sont aujourd’hui attrayantes pour les investisseurs, qui doivent toutefois faire preuve de sélectivité. »


La progression des marchés pourrait s’élargir aux petites et moyennes capitalisations


Ce graphique en courbe illustre l’écart de PER (ratio cours-bénéfice) entre les actions de l’indice MSCI ACWI SMID Cap et de l’indice MSCI ACWI Large Cap sur une période de 20 ans allant de septembre 2004 à septembre 2024. Le graphique montre que jusqu’en 2021, et hors crise financière de 2008, l’écart de PER est resté proche de son niveau moyen ou à l’intérieur d’une fourchette d’écart-type allant de -1 à +1. On peut lire dans le graphique que l’écart de valorisation entre petites/moyennes capitalisations et grandes capitalisations est aujourd’hui au plus bas depuis 20 ans.

Sources : Capital Group, MSCI. Écart de PER (rapport cours/bénéfice) à 12 mois entre les indices MSCI ACWI SMID Cap et MSCI ACWI Large Cap. Écart-type annualisé (à partir des performances mensuelles) : indicateur de volatilité absolue utilisé pour mesurer la variation des rendements par rapport à leur moyenne. Plus l’écart-type est bas, plus la volatilité est faible. Au 30 septembre 2024.

On retrouve également des petites et moyennes capitalisations intéressantes dans le thème de l’IA, en particulier dans le secteur industriel, actuellement très sollicité pour répondre notamment aux besoins énergétiques considérables des centres de données. C’est par exemple le cas de Hammond Power Solutions, qui fabrique des transformateurs secs de différentes tailles destinés aux applications de centre de données.


La société Modine Manufacturing profite également de la vague de construction de centres de données, auxquels elle fournit refroidisseurs, ventilateurs d’extraction, unités de refroidissement et autres systèmes conçus pour empêcher la surchauffe des serveurs. « Les hyperscalers font appel à ces entreprises parce qu’elles proposent des produits qui leur permettent de réduire leur consommation d’électricité et d’eau. »


La réindustrialisation des États-Unis et le rapatriement des chaînes d’approvisionnement sont un autre thème d’intérêt, selon Julian Abdey. « Enerpac, par exemple, est considéré comme le leader des outils hydrauliques haute pression essentiels pour les secteurs de la construction et de l’industrie manufacturière. Son CEO est très compétent et s’efforce d’améliorer la valeur pour les actionnaires par le biais d’opérations de fusion-acquisition d’envergure modeste. »


La baisse des taux d’intérêt contribue aussi à réduire l’attrait des campagnes de levée de fonds, et pourrait dès lors convaincre davantage d’entreprises de s’inscrire à la cote. « Le nombre d’introductions en bourse a régulièrement augmenté cette année, et d’autres petites et moyennes capitalisations pourraient sauter le pas en 2025. »


2. La baisse des taux pourrait offrir un tremplin aux sociétés qui versent des dividendes


Les actions à dividendes constituent une opportunité pour les investisseurs plus défensifs, suggère Justin Toner, gérant de portefeuille chez Capital Group.


« Le thème des dividendes a été quelque peu délaissé ces derniers temps dans le contexte de la flambée des actions, mais il peut contribuer de manière significative aux performances. »


Les actions à dividendes peuvent jouer un rôle défensif dans les portefeuilles


Ce graphique à bâtons représente le rendement moyen du dividende des différents secteurs de l’indice S&P 500 au 30 septembre 2024 : énergie (3,5 %), immobilier (3,2 %), services aux collectivités (2,8 %), biens de consommation essentiels (2,4 %), matériaux (1,7 %), santé (1,6 %), services financiers (1,6 %), industrie (1,4 %), services de communication (0,9 %), biens de consommation non essentiels (0,7 %) et technologies de l’information (0,6 %). Le rendement du dividende de l’indice S&P 500 se situe quant à lui à 1,3 %.

Sources : RIMES, Standard & Poor’s. Au 30 septembre 2024.

Les entreprises qui versent régulièrement des dividendes génèrent des cash-flows élevés et mettent l’accent sur l’allocation du capital. Dans le secteur de la santé, par exemple, le spécialiste des traitements contre le VIH et certains cancers, Gilead Sciences, a démontré son engagement à augmenter ses distributions.


Justin Toner souligne que certains fournisseurs de matières premières sont plus enclins à miser sur l’allocation de capital que sur les fusions-acquisitions, et ce malgré la flambée des cours des matières premières. On peut à ce titre saluer la prudence de Lundin Mining, qui a fait le choix de moins s’endetter que ses concurrents pour développer son activité d’extraction de cuivre.


Qu’en est-il du marché immobilier résidentiel américain ? La baisse des taux de la Fed pourrait-elle le relancer ? Les taux d’emprunt ont certes reculé par rapport à leurs récents sommets de 6 %, mais il est peu probable qu’ils retombent à moins de 3 %, comme au temps du covid, estime Cheryl Frank, gérante de portefeuille actions chez Capital Group. D’après elle, « un boom immobilier est donc peu probable dans le contexte actuel, la plupart des Américains ayant actuellement des crédits assortis de taux bien plus intéressants que ceux proposés aujourd’hui. »


Voilà qui incite les propriétaires immobiliers à faire des travaux pour améliorer leur logement, plutôt qu’à déménager. La remontée des taux d’emprunt après la crise du covid a clairement freiné l’activité dans de nombreux maillons de la chaîne de valeur immobilière. « Mais un redémarrage semble en cours, ce qui pourrait profiter à certaines entreprises », constate Cheryl Frank.


Interrogé pendant la conférence de présentation des résultats de l’enseigne de bricolage Home Depot en août, son CEO Ted Decker a déclaré que « le reflux des taux [immobiliers] vers 6 % devrait favoriser un rebond de l’activité ».


Le spécialiste du chauffage, de la ventilation et de la climatisation Carrier Global a quant à lui fait état d’une augmentation de son chiffre d’affaires et de ses marges au deuxième trimestre. Et le fournisseur de matériaux de construction TopBuild enregistre une tendance similaire.


3. Les indicateurs économiques encourageants sont favorables aux obligations d’entreprise et high yield


Quelle que soit leur note de solvabilité, les obligations américaines offrent aujourd’hui un solide potentiel de génération de revenu. On peut également s’attendre à ce que les taux de défaut demeurent faibles et que les cours obligataires s’apprécient du fait de la baisse des taux directeurs.


Les entreprises affichent des résultats globalement solides, et sont raisonnablement endettées, rapporte Damien McCann, gérant de portefeuille obligataire chez Capital Group.


La plupart d’entre elles, en particulier celles notées high yield, ont profité des taux d’intérêt proches de zéro pendant la crise sanitaire pour se financer à moindre coût. Par la suite, quand la Fed a commencé à resserrer la vis monétaire, elles ont adopté des stratégies commerciales plus prudentes, en phase avec le contexte laissant craindre une récession, ce qui a permis à certaines de voir leur note relevée à investment grade au cours de l’année écoulée. Voilà pourquoi les anticipations de taux de défaut des obligations high yield et investment grade sont actuellement faibles.


« Les fondamentaux de crédit demeurent stables, et les valorisations se situent à des niveaux raisonnables au vu des perspectives encourageantes en matière de croissance », précise Damien McCann. Bien que les cours obligataires intègrent déjà en grande partie cet optimisme, les investisseurs peuvent encore bénéficier des taux supérieurs offerts par les obligations d’entreprise – qu’elles soient notées investment grade ou high yield – par rapport aux bons du Trésor américains.


Les taux servis sur les nouvelles émissions sont d’ailleurs un indicateur fiable des attentes en matière de rendement à long terme : au 10 octobre 2024, ils se situent à 4,5 % pour les obligations investment grade (indice Bloomberg US Aggregate) et à 7,25 % pour les obligations high yield (indice Bloomberg U.S. Corporate High Yield).


4. Le portefeuille 60/40 a encore de beaux jours devant lui


Que les perspectives économiques soient prometteuses ou non, le cycle d’assouplissement monétaire engagé par la Fed est l’occasion pour les investisseurs d’aligner leurs portefeuilles sur leurs objectifs à long terme.


Les portefeuilles 60/40 classiques, c’est-à-dire composés à 60 % d’actions et à 40 % d’obligations, se sont redressés après une année 2022 éprouvante. Pour rappel, les actions et les obligations s'étaient effondrées de concert cette année-là, en plein cycle de resserrement monétaire destiné à endiguer une inflation forte. Ce type d’allocation mixte, qui pourrait en réalité se rapprocher de 65/35, a vocation à générer des résultats solides, tout en limitant les risques.


La réaction des marchés à une baisse des taux d’intérêt dépend du contexte économique


Ces deux graphiques à bâtons montrent, respectivement hors période de récession et en période de récession, le rendement annuel moyen de quatre types d’investissement au cours des sept derniers cycles d’assouplissement monétaire de la Fed. Pendant les cycles d’assouplissement monétaire hors phase de récession, le S&P 500 a gagné 27,9 %, le Bloomberg U.S. Aggregate, 16,7 %, le portefeuille 60/40, 23,4 % et les liquidités, 6,2 %. Pendant les cycles d’assouplissement monétaire en cours de récession, le S&P 500 a perdu 3,5 %, tandis que le Bloomberg U.S. Aggregate gagnait 9,8 %, le portefeuille 60/40, 2,3 % et les liquidités, 3,7 %. Les deux graphiques montrent que les rendements annuels moyens sont au moins deux fois plus faibles pendant les cycles d’assouplissement monétaire déployés pendant les phases de récession.

Sources : Capital Group, Bloomberg Index Services Ltd., Morningstar, Standard & Poor’s. Rendement total annualisé observé sur chaque cycle d’assouplissement monétaire de la Fed, c’est-à-dire à partir du moment où les taux directeurs ont atteint un point haut et jusqu’au moment où ils ont atteint un point bas. Cycles d’assouplissement étudiés : août 1984-août 1986 (hors récession), mai 1989-septembre 1992 (récession), février 1995-janvier 1996 (hors récession), mars 1997-novembre 1998 (hors récession), mai 2000-juin 2003 (récession), juin 2006-décembre 2008 (récession), et décembre 2018-mars 2020 (récession). Rendement des portefeuilles 60/40 : rendement moyen pondéré d’une allocation théorique de 60 % à l’indice S&P 500 et de 40 % à l’indice Bloomberg US Aggregate. Rendement des liquidités : taux moyen procuré par les bons du Trésor américain à 3 mois. Au 30 septembre 2024.

Maintenant que l’inflation se rapproche de son objectif de 2 %, la Fed dispose d’une plus grande marge de manœuvre pour ramener les taux d’intérêt à un niveau « neutre » permettant de stabiliser la croissance économique, explique John Queen, gérant de portefeuille obligataire chez Capital Group.


Et sachant que les obligations offrent aujourd’hui un potentiel de rendement supérieur, les investisseurs pourraient être en mesure d’atteindre leurs anticipations de résultats tout en prenant moins de risques. Et les fonds composés d’obligations de qualité offrent un moyen de diversification intéressant en cas de ralentissement marqué de la croissance, lequel inciterait sans doute la Fed à abaisser ses taux encore plus que prévu.


5. Les fonds monétaires pourraient perdre de leur attrait


L’encours des fonds du marché monétaire, dont l’essor récent a été largement médiatisé, est aujourd’hui de 6 470 milliards USD (données Investment Company Institute au 10 octobre 2024). Mais maintenant que la Fed a entamé un cycle de détente monétaire, les rendements de ces instruments pourraient passer sous la barre des 3 % en 2025 – un niveau qui incite généralement les investisseurs à se mettre en quête de meilleures opportunités.


John Queen tient toutefois à rappeler qu’il y a des risques. Une stratégie d’investissement mixte ne consiste pas uniquement à décider dans quelles proportions investir en actions et en obligations. Le profil risque-rendement varie d’un titre à l’autre, de sorte qu’il est important de réaliser les recherches nécessaires au cas par cas avant de décider d’investir.


« Je préfère opter pour une approche d’investissement flexible et orientée sur le long terme : je suis l’évolution des valorisations et j’ajuste mes positions en fonction des opportunités identifiées par nos analystes et gérants de portefeuille. » Et de conclure : « Toutes les idées d’investissement ne débouchent pas sur des rendements attrayants, mais The Capital SystemTM nous permet d’exploiter des idées originales capables de générer de solides performances ».



Julian Abdey est gérant de portefeuille actions chez Capital Group et possède 28 ans d’expérience en matière d’investissement. Il est titulaire d’un MBA de Stanford et d’un diplôme d’économie de l’université de Cambridge.

Justin Toner est gérant de portefeuille actions chez Capital Group et possède 30 ans d’expérience en matière d’investissement. Il est titulaire d’un MBA de Columbia et d’une licence de St. Lawrence University, ainsi que de la certification Chartered Financial Analyst®. Il est également membre de la Los Angeles Society of Financial Analysts.

Damien J. McCann est gérant de portefeuille obligataire chez Capital Group et possède 24 ans d’expérience en matière d’investissement. ll est titulaire d’une licence de gestion option finance de California State University (Northridge), ainsi que de la certification Chartered Financial Analyst®.


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