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Entretien avec Andrew Cormack
Andrew A. Cormack
Fixed Income Portfolio Manager
CE QU’IL FAUT RETENIR
  • Quasiment partout, les valorisations demeurent élevées. Une vigilance accrue s’impose de la part des investisseurs, sachant que trouver du rendement dans le contexte actuel pourrait s’avérer difficile.
  • Aux États-Unis, les perspectives d'inflation à court terme restent très incertaines. Cependant, grâce à des facteurs présents de longue date, l’inflation à plus long terme devrait être limitée.
  • La plupart des obligations souveraines des marchés émergents affichent des taux attrayants, qui pourraient le devenir encore plus si l’inflation s’avère transitoire.
  • Face à la conjoncture boursière actuelle, une stratégie d’investissement flexible pourrait être judicieuse.

Les responsables politiques américains semblent avoir passé toute la période post-crise financière mondiale à tenter de relancer l’inflation. Et maintenant qu’elle est repartie à la hausse, elle paraît être le « mauvais type » d’inflation. Comment voyez-vous la situation évoluer aux États-Unis ?


L’inflation s’accélère clairement, mais il paraît logique que les consommateurs aient envie de profiter et de dépenser les sommes qu’ils ont économisées pendant les confinements. Reste à savoir si cette inflation sera transitoire ou persistante. Une analyse séparée de l’offre et de la demande peut donner quelques pistes de réponse.


À court terme, le rattrapage marqué de la demande se heurte à une offre restreinte, ce qui fait monter les prix et présente un défi pour la Réserve fédérale américaine (Fed). Grâce à l’assise financière très solide des acteurs économiques, l’économie a rebondi plus rapidement qu’elle ne le ferait normalement après une récession aussi sévère.


L’impact du variant Omicron sur l’inflation est un autre élément de taille à prendre en compte. En effet, toute réintroduction de restrictions sanitaires pourrait freiner le redressement du marché de l’emploi et intensifier les problèmes d’approvisionnement. Autrement dit, je pense que les confinements contribuent à entretenir l’inflation, et qu’il faudra rester vigilant sur ce point.


Il me paraît aussi nécessaire de faire la distinction entre court terme et long terme. D’importants facteurs déflationnistes sont à l’œuvre depuis plusieurs décennies, et il faudra plus qu’un déséquilibre provisoire entre l’offre et la demande pour y mettre fin, voire pour inverser leur tendance. Prenons l’exemple de l’endettement marqué de l’économie. La dette revient à emprunter de la croissance future, et donc à l’éroder, ce qui pourrait contribuer à freiner l’inflation sur le long terme. Autre exemple : les inégalités restent un problème majeur – aux États-Unis comme dans le reste du monde – et la crise sanitaire a dans une certaine mesure creusé l’écart de richesse entre les plus défavorisés et les plus aisés. Je considère les inégalités comme une force déflationniste, car l’argent va aux mains des plus riches, qui ont plutôt tendance à épargner qu’à dépenser. Ces facteurs ne sont donc pas négligeables. Aux États-Unis, ils pourraient, à terme, contribuer à limiter l’inflation et à maintenir des taux obligataires bas.


Pour les responsables politiques, les perspectives sont très incertaines, surtout à court terme. Dans ces conditions, la volatilité des taux d’intérêt pourrait affecter principalement les obligations américaines d’échéance courte et intermédiaire.


Le problème de l’inflation ne concerne pas uniquement les États-Unis. Qu’en est-il dans les autres pays ?


En effet, l’inflation à court terme est un problème mondial. Au Royaume-Uni, le marché de l’emploi est extrêmement tendu, en particulier dans la distribution et l’hôtellerie-restauration. Depuis le Brexit, quantité de postes à bas salaire ont ainsi été désertés par des travailleurs retournés dans leur pays d’origine. Et sauf à augmenter la rémunération, il sera difficile de les pourvoir à nouveau. Le redémarrage de l’activité économique, favorisé par une large couverte vaccinale, alimente également une demande très forte.


 


Avant d’investir, il convient de tenir compte des facteurs de risque suivants :

  • Le présent document n’a pas vocation à fournir un conseil d’investissement, ni à être considéré comme une recommandation personnalisée.
  • La valeur des investissements et le revenu qu’ils génèrent ne sont pas constants dans le temps, et les investisseurs ne sont pas assurés de récupérer l’intégralité de leur mise initiale.
  • Les résultats passés ne préjugent pas des résultats futurs.
  • Si la devise dans laquelle vous investissez s’apprécie face à celle dans laquelle les investissements sous-jacents du fonds sont réalisés, alors la valeur de votre placement baissera. La couverture du risque de change vise à limiter ce phénomène, mais rien ne permet de garantir qu’elle sera totalement efficace.
  • Les risques varient selon la stratégie et peuvent être associés à l’investissement dans les actifs obligataires, les marchés émergents et/ou les titres à haut rendement (high yield). Les marchés émergents sont volatils et peuvent pâtir de problèmes de liquidité.


Andrew A. Cormack is a fixed income portfolio manager at Capital Group with 19 years of investment industry experience). He holds a first-class honours degree in actuarial science from the London School of Economics and Political Science.


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