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Cycle financier américain : sommet en vue ?
Jens Sondergaard
Analyste spécialiste des devises
CE QU’IL FAUT RETENIR
  • Le cycle financier américain pourrait atteindre son point culminant, ce qui laisse craindre l’imminence d’une récession.
  • D’autres marchés développés présentent des signes d’une dégradation brutale du cycle de crédit.
  • Cette tendance est renforcée par l’inflation galopante, les taux d’intérêt en hausse, le ralentissement de la croissance chinoise et le conflit en Ukraine.

Alors que la Réserve fédérale américaine (Fed) tente de combattre l’inflation, sa politique monétaire plus restrictive suscite la crainte d’un basculement de l’économie américaine en récession. Une analyse des cycles financiers à long terme permet de mettre ce risque en évidence.


Pour avoir une vue exhaustive sur l’économie et les valorisations, j’ai choisi de compléter la recherche produite sur les cycles économiques standards par une analyse des cycles financiers à travers le monde. Puisque je mets régulièrement mes modèles à jour, certains collaborateurs et clients m’ont interrogé sur ma vision du cycle financier américain actuel.


Il culminera selon moi au second semestre 2022 – et non plus fin 2023 ou début 2024, comme j’avais pu l’estimer en mai 2021. Un retournement du cycle financier pourrait s’avérer de mauvais augure pour la croissance économique américaine à moyen terme. Et sachant que les pics précèdent habituellement une période de difficultés financières, les secteurs fortement endettés du système financier américain – comme par exemple les niches les plus risquées du marché obligataire high yield (notés BB/Ba ou moins) – pourraient être mis à rude épreuve.


Le cycle financier américain se rapproche de son pic1


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Le fonctionnement des cycles financiers


Pour rappel, les cycles financiers découlent de l’évolution des prix de l’immobilier et du niveau d’endettement du secteur privé. Les économistes se basent sur les prix de l’immobilier afin d’évaluer les perceptions en matière de valeur et de risque, et sur la dette privée comme signe avant-coureur d’une hausse de l’endettement du système financier. À terme, les interactions entre ces facteurs peuvent se traduire par des périodes d’essor ou de reflux économique, et par des épisodes de difficultés financières. En 2006 par exemple, le dernier pic du cycle américain – alimenté par la flambée des prix de l’immobilier et une envolée de la dette des ménages – avait précédé la crise financière mondiale.


De manière générale, un cycle financier dure bien plus longtemps qu’un cycle économique, lequel se contente de rendre compte des phases d’expansion et de récession. Pour illustrer ce propos, on pourrait dire que les cycles financiers représentent les saisons, et les cycles économiques, la météo.


Tout cycle financier comporte quatre étapes correspondant à la tendance de l’endettement dans une économie. Les points d’inflexion d’un cycle coïncident souvent avec un retournement des marchés d’actions et d’obligations. Mon analyse de plus de 40 ans de résultats boursiers m’a permis de conclure que les obligations s’en sortent mieux que les actions dans les périodes de pic, et que les actions surperforment les obligations dans les périodes de creux.


1. Sources : Capital Group, Banque des règlements internationaux, Organisation de coopération et de développement économiques, National Institute of Economic and Social Research. Chiffres réels au troisième trimestre 2021 ; prévisions jusqu’au deuxième trimestre 2026. Indice : 1971=0. Les données comprennent les prix de l’immobilier et la dette privée. Ordonnée : échelle illustrant l’ampleur des fluctuations du cycle financier.


 


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Jens Søndergaard est analyste de change chez Capital Group. Il possède 15 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement et a rejoint Capital Group il y a 8 ans. Il est titulaire d’un doctorat en économie et d’une maîtrise en service diplomatique de l’université de Georgetown. Jens est basé à Londres.


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