Après la crise financière de 2008, le mouvement de mondialisation et d’interdépendance planétaire croissante qui dominait depuis des décennies a marqué une pause, et semble aujourd’hui s’inverser.
Que l’on parle de « démondialisation » ou de « ralentissement de la mondialisation » (« slowbalisation », pour reprendre le terme du Fonds monétaire international), il est indéniable que la pandémie a mis au jour une mutation profonde du commerce international. Dans cet article, nous étudions trois grands facteurs explicatifs (fragmentation géopolitique, impératif de résilience des chaînes d’approvisionnement, concurrence face à la raréfaction des ressources) par différents prismes : la production et le commerce, les investissements étrangers, les tensions financières et les embargos technologiques.