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Élections Point d’étape : les élections législatives indiennes de 2024

En Inde, le Premier ministre sortant Narendra Modi et son parti BJP (Bharatiya Janata Party) entament un troisième mandat, l’alliance menée par le BJP ayant remporté les législatives. Ce scrutin, plus serré que prévu, laisse planer l’incertitude sur l’orientation du pays ces cinq prochaines années. À l’annonce des résultats, le marché actions indien s’est effondré.

 

Au terme de six semaines de vote, le BJP a remporté 240 des 543 sièges du Parlement indien, contre plus de 300 sièges attendus – sachant qu’il lui aurait fallu 272 sièges pour disposer de la majorité simple. À titre de comparaison, il avait obtenu 282 sièges en 2014 et 303 en 2019. En conséquence, après 10 ans de gouvernement sans partage, Narendra Modi doit à nouveau composer avec une coalition.

 

La déception est immense pour le BJP, qui était persuadé de faire mieux qu’en 2019. Le parti a fait campagne au nom de Narendra Modi, dont l’image semble aujourd’hui écornée. 

 

Voici quelques conséquences possibles de ce scrutin en attendant la nomination du gouvernement de coalition et l’annonce prévue en juillet du budget national.

 

La prise de décisions politiques sera-t-elle ralentie ? Narendra Modi, qui n’a jamais dirigé un gouvernement de coalition, sera contraint de changer d’approche.

 

Il pourrait en effet se retrouver dans l’impossibilité de désigner des ministres technocrates, et la nomination (ou non) de représentants d’autres partis aux grands ministères sera déterminante. Il convient de préciser qu’un gouvernement de coalition n’est pas forcément une mauvaise nouvelle : l’Inde en a connu plusieurs de 1989 à 2014, une période au cours de laquelle des réformes nécessaires ont pu être menées à bien, et où l’économie et les marchés se sont plutôt bien portés.

 

Dans les faits, le BJP peinera probablement à faire adopter des mesures et des réformes aussi impopulaires que nécessaires, dans des domaines comme la privatisation des banques, l’aménagement du territoire ou l’agriculture. Avec la montée des oppositions au Parlement, au gouvernement et dans les différentes institutions, il faut donc s’attendre à ce que seules des réformes et décisions ne nécessitant pas de changer la législation soient validées.

 

Quelles seront les incidences sur la vie politique indienne ? La pauvreté en Inde rurale et le chômage ont été des thèmes dominants chez les candidats de l’opposition. Or, de nouvelles aides financières en faveur de ces populations grèveraient le budget et/ou creuseraient le déficit budgétaire du pays, et vont à l’encontre de l’idéologie du BJP. Malgré tout, il est possible que les politiques budgétaires soient assouplies. Le secteur privé pourrait également décider de reporter ses investissements jusqu’à nouvel ordre. Car même si les ambitions du précédent gouvernement seront sans doute maintenues, les possibles retards dans l’adoption de mesures et de réformes risquent de freiner le développement du secteur manufacturier. Le nouveau gouvernement devra notamment mettre l’accent sur la création d’emplois. Dans l’allocution qu’il a donnée après les élections, le Premier ministre Narendra Modi a réaffirmé sa volonté de poursuivre le travail engagé par son précédent gouvernement.

 

Le Premier ministre Narendra Modi sera-t-il remplacé ? Il y a deux scénarios dans lesquels un nouveau Premier ministre pourrait être nommé. Dans le premier, les partis alliés du BJP réclament une personnalité politique plus souple. Et dans le second, ils quittent la coalition pour en former une autre avec le parti d’opposition INC (Congrès national indien). Or, en l’état actuel des choses, l’une ou l’autre issue paraît improbable. Sans compter que Narendra Modi jouit encore d’une cote de popularité globalement très élevée. Après 10 ans au pouvoir, le BJP demeure en effet le seul grand parti au Parlement, avec un nombre de sièges supérieur à celui de l’alliance d’opposition emmenée par INC.

 

Quelles ont été les autres surprises de cette élection ? Le résultat le plus inattendu de ce scrutin a concerné l’État septentrional de l’Uttar Pradesh, qui représente 80 des 543 sièges de la chambre basse du Parlement indien. Alors que les prévisions le donnaient grand gagnant, le BJP y a finalement remporté seulement 33 sièges, contre 62 en 2019 et 71 en 2014.

 

Comment les marchés actions pourraient-ils évoluer ? Les marchés actions pourraient être en proie à des accès de volatilité, le temps que soient décidées la composition et l’orientation du nouveau gouvernement. Le programme économique du gouvernement sortant pourrait en tout cas être sérieusement compromis si le parti INC parvenait à convaincre des alliés du BJP de rejoindre ses rangs.

 

Après l’annonce de la composition du gouvernement, celle du budget permettra d’en savoir plus sur l’orientation de la politique économique. D’ici là, les petites et moyennes capitalisations risquent de rester sous pression, en particulier dans les secteurs actuellement soutenus par les politiques publiques en vigueur. Enfin, si l’on en croit les données passées, les marchés pourraient se redresser une fois que la composition du gouvernement sera connue et que la trajectoire de croissance et de réforme sera plus claire. 

Anirudha Dutta est analyste macroéconomique chez Capital Group, chargé de couvrir le marché indien. Il possède 29 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement, et a rejoint Capital Group il y a 11 ans. Il est titulaire d’un diplôme de gestion de Xavier School of Management et d’une licence avec mention en génie métallurgique de l’Indian Institute of Technology de Kharagpur. Anirudha est basé à Bombay.

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