Le début du cycle de détente monétaire pourrait être propice aux marchés obligataires, Les obligations d’entreprise investment grade, qui sont réputées pour leur qualité de crédit, le niveau de leurs taux et leur duration, pourraient générer des résultats solides au cours du prochain cycle d’investissement.
D’une part, leurs taux sont très supérieurs aux moyennes historiques, ce qui offre aux investisseurs l’opportunité de profiter de revenus intéressants sur le long terme. D’autre part, les fondamentaux des entreprises paraissent solides dans un contexte macroéconomique favorable en termes de duration compte tenu du recul attendu des taux d’intérêt.
Cela dit, l’histoire nous montre qu’il est peu judicieux de mettre l’accent uniquement sur la duration et d’investir seulement dans des emprunts d’État pour capter ces résultats. Au cours des 20 dernières années, les obligations d’entreprise investment grade ont régulièrement surperformé les emprunts d’État – sauf durant les épisodes de fortes tensions boursières, un scénario qui nous semble actuellement peu probable. Cette dynamique a de fortes chances de se maintenir au cours du cycle de détente monétaire.
Ces facteurs, bien connus, ont contribué à l’émission de volumes record d’obligations investment grade depuis le début de l’année. Malgré tout, certains investisseurs sont frileux, car les spreads sont aujourd’hui proches de leur moyenne historique, et parce que les bonnes nouvelles étant déjà intégrées dans les cours, ces titres paraissent trop chers.
Dans cette analyse, nous nous penchons de plus près sur la situation des obligations d’entreprise investment grade, et nous expliquons pourquoi les spreads sont sans doute moins étroits qu’il n’y paraît, pourquoi ces titres demeurent sans doute un segment attrayant de l’univers obligataire pour tirer parti de la détente monétaire engagée par la Réserve fédérale américaine (Fed), et pourquoi les facteurs techniques pourraient rester favorables.