Hormis l’impact considérable qu’elle pourrait avoir sur nos modes de travail et de vie, rappelons que – comme tout autre produit ou service – l’IA évoluera suivant un cycle et devra composer avec la conjoncture économique et les émotions des investisseurs. Nous observons d’ailleurs des similitudes avec la bulle Internet de la fin des années 1990 : même s’il n’y a pas, du moins à ce jour, de bulle de l’IA, il est probable que certaines valeurs technologiques subiront une correction à un moment donné.
Nous sommes donc en train d’étudier chaque couche technologique de la chaîne de l’IA, pour déterminer quelles sociétés représentent les meilleures opportunités. Pour certaines couches, la réponse s’avère d’ailleurs relativement évidente compte tenu du faible nombre de sociétés possédant les moyens techniques et financiers pour faire face à la concurrence.
Par ailleurs, l’IA génère des opportunités bien au-delà du secteur technologique. La construction de grands centres de données, par exemple, alimente la demande de machines de construction et d’ingénierie de Caterpillar. Et il faut différentes sources d’énergie pour satisfaire les vastes besoins en électricité de ces installations. L’engagement à la neutralité carbone de plusieurs géants technologiques pourrait d’ailleurs contribuer à relancer la filière nucléaire. Microsoft a ainsi conclu un accord en juin 2023 avec Constellation Energy pour alimenter l’un de ses centres de données grâce à l’énergie nucléaire.
2) Les marchés internationaux offrent de nombreuses opportunités
Il est tout à fait possible de déceler des opportunités d’investissement attrayantes hors des « Magnificent Seven » (Microsoft, Apple, Alphabet, Amazon, NVIDIA, Meta et Tesla), qui sont des sociétés exclusivement américaines. Que l’on parle d’IA ou d’autres tendances technologiques, de plus en plus d’entreprises s’imposent en effet dans le reste du monde.
Par exemple, les sept sociétés qui ont le plus contribué, en 2023, aux performances de l’indice MSCI EAFE des marchés développés d’Europe et d’Asie, devancent leurs homologues américaines depuis début 2022, avec une progression supérieure à 40 %. Ces sociétés non américaines sont présentes dans un large éventail de secteurs d’activité, comme le laboratoire pharmaceutique danois Novo Nordisk, l’équipementier néerlandais au service de l’industrie des semi-conducteurs ASML, le géant allemand des logiciels SAP ou encore le groupe bancaire britannique HSBC.