Informations importantes

Ce site Internet s’adresse exclusivement aux Investisseurs institutionnels au Luxembourg.

 

Si vous êtes un Investisseur particulier, cliquez ici. Si vous êtes un Intermédiaire financier, cliquez ici. Si vous recherchez des informations pour un autre pays, cliquez ici.

 

En cliquant sur ACCEPTER, vous reconnaissez comprendre et accepter les Mentions légales.

Actions américaines Fin de la concentration du marché : 3 graphiques pour comprendre

Alors que l’indice S&P 500 est proche de son point le plus haut, on peut légitimement se demander si le marché américain reste dominé par les « Magnificent Seven ». Et il y a vraisemblablement de quoi se réjouir : après trois années de concentration extrême qui ont fait peser d’importants risques dans les portefeuilles des investisseurs, les sept géants technologiques américains semblent laisser (un peu) plus de place à d’autres sociétés, ce qui devrait contribuer à améliorer la ventilation sectorielle de l’indice.

 

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur les neuf premiers mois de l’année 2025, les sociétés autres que les Magnificent Seven ont représenté 59 % du rendement total enregistré par l’indice.

 

La fin de la concentration des marchés pourrait ainsi avoir un impact positif sur le S&P 500, qui s’est redressé de 36 % depuis son point bas du 8 avril dernier. Le redressement des valorisations, la dissipation de l’incertitude quant aux effets des droits de douane et les baisses des taux de la Fed pourraient en effet porter le marché actions américain, actuellement à la traîne d’autres marchés internationaux.

 

« Différents facteurs pourraient stimuler la croissance des bénéfices des entreprises et soutenir le marché américain à l’horizon 2026, comme la nouvelle loi budgétaire et une visibilité accrue concernant la politique commerciale des États-Unis », estime Diana Wagner, gérante de portefeuille chez Capital Group. « Au-delà des Magnificent Seven, les opportunités se multiplient et le rééquilibrage du marché se poursuit. »

 

Le marché actions américain est désormais porté par plusieurs secteurs

 

On assiste à un rééquilibrage sectoriel après le pic de concentration du marché actions américain en juin 2023, quand les Magnificent Seven ont dominé les performances de l’indice S&P 500.

 

Sur la période de six mois glissants prenant fin au 30 juin 2025, 51 % des actions ont ainsi surperformé la médiane des Magnificent Seven, contre un peu plus de 1 % en juin 2023. En volume, cela correspond à 251 actions cette année, contre seulement 5 en 2023.

 

Autre signe : entre le 2 avril (le « Liberation Day », jour où la Maison Blanche a dévoilé ses nouveaux droits de douane) et le 30 avril, la part des actions se négociant au-dessus de leur moyenne mobile sur 200 jours est passée de 16 % à 64 %.

 

La concentration du marché a culminé en juin 2023

Les résultats passés ne préjugent pas des résultats futurs.
Source : FactSet. Pourcentage d’actions hors Magnificent Seven de l’indice S&P 500 dont le rendement total a été supérieur à celui de la moyenne pondérée du rendement total des Magnificent Seven, sur des périodes de six mois glissants de juin 2023 à juin 2025 Au 30 juin 2025.

Nvidia amplifie le poids des Magnificent Seven

 

Le fabricant de processeurs graphiques (GPU) pour l’IA, Nvidia, détient aujourd’hui un quasi-monopole, ce qui l’a propulsé au premier rang des capitalisations boursières, à 4 500 milliards USD – loin devant Apple, Microsoft ou encore Alphabet (maison mère de Google).

 

Entre le 1er janvier et le 30 septembre, Nvidia a ainsi généré à lui seul 20 % du rendement total de l’indice S&P 500. C’est bien plus que les autres actions du groupe des Magnificent Seven, à l’exception de Microsoft, dont la contribution a atteint 14 %. Et cela signifie que, sans Nvidia, le marché actions américain serait sans doute encore plus équilibré.

 

Les performances de l’indice S&P 500 sont aujourd’hui dominées par les actions hors du groupe des Magnificent Seven

Source : FactSet. Autres « Mag 7 » : Alphabet, Amazon, Apple, Meta and Tesla. S&P 500 hors « Mag 7 » : 493 autres sociétés de l’indice. Au 30 septembre 2025.

Les valorisations convergent de plus en plus

 

Après l’importante divergence observée il y a deux ans, l’écart de PER à terme se resserre progressivement entre les Magnificent Seven et les autres sociétés de l’indice S&P, ce qui révèle une convergence à long terme des prévisions de croissance. L’écart est ainsi passé de 14,9 en septembre 2023, à 11 en septembre 2025.

 

« Il semblerait que l’engouement pour les Magnificent Seven soit en train de se stabiliser, tandis que la confiance s’améliore vis-à-vis du reste du marché », estime Steve Fox, client portfolio solutions director chez Capital Group. « Les investisseurs se montrent désormais plus disposés à parier sur le potentiel de croissance des bénéfices des entreprises hors du secteur technologique. »

 

« Avec un profil de rendement-risque qui apparaît ainsi plus équilibré entre les méga-capitalisations technologiques et le reste du marché, il devient d’autant plus important de suivre de très près le niveau des valorisations. »

Les valorisations des sociétés hors du groupe des Magnificent Seven ont augmenté

Ce graphique compare les valorisations des sociétés du groupe des Magnificent Seven à celles des autres sociétés de l’indice S&P 500 entre septembre 2022 et septembre 2025. Le PER du groupe des Magnificent Seven commence aux alentours de 23x, culmine à environ 31,7x à la mi-2023, puis diminue légèrement pour terminer à 31x le 30 septembre 2025. Le PER des autres sociétés de l’indice S&P 500 commence à environ 14x, augmente régulièrement jusqu'à 16,8x à la mi-2023 et poursuit son ascension jusqu’à 19,9x le 30 septembre 2025.

Source : FactSet. PER à 12 mois : cours actuel d’une action rapporté aux estimations de bénéfice par action à 12 mois. PER à 12 mois des Magnificent Seven : moyenne pondérée par la capitalisation boursière au 29 août 2025. Au 30 septembre 2025.

Quels autres secteurs pourraient porter le marché actions américain ?

 

Différents facteurs – comme l’essor de l’IA, le ralentissement de la production manufacturière hors du secteur des centres de données, ou encore la hausse des taux d’intérêt – ont contribué à comprimer les valorisations dans certains secteurs, lesquels offrent dès lors davantage d’opportunités.

 

Par exemple, certains éditeurs de logiciels ou sociétés de conseil en technologies de l’information, dont les actions ont été largement délaissées en pleine euphorie pour l’IA, pourraient (re)devenir des opportunités à saisir si leurs clients décident de déployer des applications d’IA agentique ou d’exploiter les données générées par leurs logiciels.

 

Le cycle d’investissement lié à l’IA pourrait en effet être considérable, et élargir l’éventail des opportunités.

 

Ainsi, Nvidia prévoit de dépenser 4 000 milliards USD d’ici 2030, une somme phénoménale qui pourrait profiter aux producteurs d’électricité sollicités pour alimenter les centres de données, mais aussi à des acteurs du secteur des semi-conducteurs et à des fournisseurs de matériel électrique, mécanique ou encore de plomberie.

 

Mais attention : au sein du secteur industriel, l’essor de l’IA et l’incertitude liée aux retombées des droits de douane font diverger les cours des actions et les valorisations. La recherche fondamentale est ici essentielle pour identifier les acteurs qui, en difficulté depuis 2023, recherchent des moyens d’améliorer leurs marges, par exemple dans les secteurs du transport, de la location de matériel et de la fabrication de carton.

 

« Je m’intéresse aux sociétés qui se mobilisent pour trouver des solutions leur permettant de dynamiser leur rentabilité. Celles qui y parviendront pourraient être plus attrayantes lorsque la croissance économique redémarrera », analyse Charles Ellwein, gérant de portefeuille actions chez Capital Group.

 

La poursuite du rééquilibrage du marché pourrait aussi s’élargir à d’autres secteurs. C’est notamment le cas des banques, qui sont soumises à d’importantes restrictions depuis la crise financière de 2008. Les autorités de réglementation envisagent ainsi d’abaisser le plafond des exigences de fonds propres, ce qui pourrait stimuler l’octroi de crédits et partant, offrir une bouffée d’oxygène à différents secteurs d’activité.

 

« J’investis dans un large éventail de secteurs, et je veille à éviter une concentration excessive au sein de mes portefeuilles, explique Charles Ellwein. Il est possible que le marché actions américain continue de se rééquilibrer, que ce soit parce que les perspectives s’améliorent pour des sociétés non concernées par l’IA, ou parce que l’industrie américaine se redresse. Quoi qu’il en soit, la fin de la concentration du marché actions offre un environnement idéal pour les investisseurs qui, comme moi, sont adeptes de la sélection de titres. » 

Diana Wagner est gérante de portefeuille actions et possède 30 ans d’expérience en matière d’investissement. Elle est titulaire d’un MBA de la Columbia Business School et d’une licence d’histoire de l’art de l’université de Yale.

Charles Ellwein est gérant de portefeuille actions chez Capital Group et possède 27 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement. Il est titulaire d’un MBA de Stanford et d’une licence en ingénierie électrique de Brown University.

Steve Fox est client portfolio solutions director, et possède 30 ans d'expérience dans le secteur de l’investissement. Il est titulaire d’un doctorat (PhD) en économie d’University of California, Santa Barbara et d’une licence en économie et en mathématiques de University of California, Davis.

Les résultats passés ne préjugent pas des résultats futurs. Il est impossible d’investir directement dans les indices, qui ne sont pas gérés. La valeur des investissements et le revenu qu’ils génèrent ne sont pas constants dans le temps, et les investisseurs ne sont pas assurés de récupérer l’intégralité de leur mise initiale. Les informations fournies dans le présent document ne constituent pas une offre de conseil en investissement, en fiscalité ou autre, ni une sollicitation à l’achat ou à la vente de titres.
 
Les déclarations attribuées à un individu représentent les opinions de ce dernier à la date de leur publication, et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Capital Group ou de ses filiales. Sauf mention contraire, toutes les informations s’entendent à la date indiquée. Certaines données ayant été obtenues de tiers, leur fiabilité n’est pas garantie.
 
Capital Group gère des actions par le biais de trois entités d’investissement, qui décident en toute indépendance de leurs investissements et de leurs votes par procuration. Les professionnels de l’investissement obligataire assurent la recherche fondamentale et la gestion d’actifs obligataires par le biais de Capital Group. En ce qui concerne les titres apparentés à des titres de participation, ils agissent uniquement pour le compte de l’un des trois groupes d’investissement en actions.