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Titres à revenu fixe
Politique monétaire : le resserrement énergique de la Fed pourrait perturber encore plus les marchés
Darrell Spence
Économiste
Tim Ng
Gérante de portefeuille obligataire
Damien McCann
Gérant de portefeuille obligataire
Wesley Phoa
Gérant de portefeuilles mixtes

En relevant son taux directeur de 75 points de base (pb) en juin – sa plus forte hausse en une seule fois en près de 30 ans, la Réserve fédérale américaine (Fed) a fait savoir que la lutte contre l’inflation est désormais sa priorité. Ce virage résolument offensif est intervenu à la suite du bond de 8,6 % de l’indice des prix à la consommation (IPC) en mai sur fond de pression généralisée sur les prix.


Bien que rien ne permette de savoir si ces pressions inflationnistes ont désormais atteint leur apogée, face au risque accru de spirale inflationniste, et à moins que les conditions financières ne se durcissent fortement, il y a fort à parier que la Fed poursuive sur sa lancée.


« Cette hausse de 75 pb est inhabituellement importante, et devrait sans doute rester exceptionnelle. Cependant, dans la perspective d’aujourd’hui, une augmentation de 50 pb ou de 75 pb semble très probable lors de notre prochaine réunion », a souligné Jerome Powell, le président de la Fed, dans la foulée de la décision du 15 juin. Le graphique à points de la Fed – qui présente les anticipations de chaque gouverneur concernant les taux d’intérêt – indique désormais que le taux directeur américain pourrait atteindre 3,4 % d’ici la fin de l’année 2022. En conséquence, le marché semble avoir révisé à la baisse ses anticipations sur le rythme des hausses de taux, et les actions se sont redressées tout de suite après l’annonce de la Fed.


Malgré la hausse de 75 pb, laquelle porte l’objectif de taux des Fed Funds dans une fourchette comprise entre 1,50 % et 1,75 %, le niveau de l’IPC du mois de mai laisse peu de doutes quant à l’accélération de l’inflation, qui reste la préoccupation principale de la Fed. Dans son communiqué, la Fed a en effet indiqué être « déterminée à ramener l’inflation à son objectif de 2 % ». Jerome Powell, de son côté, a souligné que le comité de politique monétaire était « pleinement » conscient des risques liés à l’inflation. 


Les prix des biens comme les services alimentent de façon marquée les chiffres mensuels de l’inflation sous-jacente, mais les ventes de détail ont ralenti au mois de mai, suggérant un essoufflement de la demande. Environ 20 % des secteurs du panier de l’IPC sous-jacent affichent actuellement une inflation égale ou inférieure au taux cible de 2 % établi par la Fed – un chiffre qui avoisinait les 55 % avant le début de la crise sanitaire. Dans le même temps, les loyers imputés (soit 24 % du panier de l’IPC) bondissent, une tendance qui devrait se poursuivre dans les mois à venir.


Les pressions inflationnistes sont généralisées1


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Les tensions extrêmes sur le marché de l’emploi ne font que compliquer la mission de la banque centrale américaine. D’ailleurs, selon une étude récente menée conjointement par des membres du monde universitaire et des acteurs du secteur privé, ces tensions pourraient – en raison du recul du taux d’activité – être encore plus fortes que ce que semblent indiquer les données officielles. Nous vous présentons ci-dessous les points de vue de Darrell Spence, économiste, Tim Ng et Damien McCann, gérants de portefeuilles obligataires, et Wesley Phoa, gérant de portefeuilles mixtes


1. Source : US Bureau of Labor Statistics. IPC sous-jacent : indice des prix à la consommation, hors énergie et alimentation. Autres : toutes les catégories de l’IPC sous-jacent, hors services de transport, logement et moyens de transport. Données au 10 juin 2022.
 


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Darrell Spence est économiste et directeur de recherche. Il possède 28 ans d’expérience, cumulée intégralement au sein de Capital Group. Il est titulaire d’une licence en économie de l’Occidental College et de l’accréditation CFA.

Tim Ng est gérant de portefeuille obligataire et possède 15 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement. Il est titulaire d’une licence en informatique (avec mention) de l’université de Waterloo en Ontario.

Damien J. McCann est gérant de portefeuille obligataire chez Capital Group. Il possède 22 ans d’expérience en matière d’investissement, cumulée intégralement au sein de Capital Group. ll est titulaire d’une licence de gestion option finance de California State University (Northridge), et de la certification Chartered Financial Analyst® (CFA). Damien est basé à Los Angeles.

Wesley Phoa est gérant de portefeuilles mixtes chez Capital Group et possède 28 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement. Il est titulaire d’un doctorat en mathématiques pures du Trinity College (Université de Cambridge) et d’une licence avec mention d’Australian National University.


Les résultats passés ne préjugent pas des résultats futurs. La valeur des investissements et le revenu qu’ils génèrent ne sont pas constants dans le temps, et les investisseurs ne sont pas assurés de récupérer l’intégralité de leur mise initiale. Les informations fournies dans le présent document ne constituent pas une offre de conseil en investissement, en fiscalité ou autre, ni une sollicitation à l’achat ou à la vente de titres.

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