Le marché actions japonais a poursuivi sa progression ces derniers mois : l’indice Nikkei 225 a dépassé son record de 1989 et franchi le seuil psychologique des 40 000 points – un record. Si cet exploit attire l’attention, un autre phénomène semble plus important : le fait que la plupart des obstacles qui empêchaient jusqu’à récemment les actions de progresser depuis les années 1980 pourraient bien être levés à l’horizon des cinq à dix prochaines années.
Les actions japonaises enregistrent une forte progression depuis plus d’un an, portées par des bénéfices d’entreprises robustes, un yen en repli (ce qui est positif pour les exportateurs) et un afflux d’investisseurs étrangers en quête d’une alternative à la Chine. Trois principaux facteurs – l’amélioration de la gouvernance d’entreprise, la reflation et un changement de politique monétaire (lequel devrait impliquer une appréciation du yen) – devraient contribuer à pérenniser le retour en force des actions japonaises, en favorisant l’investissement dans des thématiques comme la transformation numérique et l’adaptation des chaînes d’approvisionnement, mais aussi en incitant les ménages japonais à consommer.
Après plusieurs décennies de déflation, l’amélioration de la productivité et le retour de l’inflation pourraient stimuler la croissance des bénéfices des entreprises. En parallèle, l’amélioration de leur efficacité et de leur gouvernance pourrait donner un coup de fouet à leur rentabilité, à leurs valorisations et au revenu de dividendes qu’elles procurent.