Capital IdeasTM

Perspectives d’investissement de Capital Group

Categories
États-Unis
Perspectives 2021 pour l’économie américaine
Darrell Spence
Économiste
Ce qu’il faut retenir
  • Les mesures de relance budgétaire et la prolongation sine die de la politique monétaire accommodante de la Fed stimuleront la croissance économique à long terme. Mais à court terme, certains indicateurs pourraient se dégrader. Le taux de chômage officiel ne reflète pas la chute vertigineuse de la population active depuis le début de la pandémie.
  • • Les cours boursiers élevés traduisent l’optimisme lié au vaccin. Et tout le monde s’attend à ce que les entreprises renouent, dès 2021, avec des bénéfices records, ce qui constituerait un rétablissement fulgurant de l’économie.

Cette pandémie n’est pas la première, mais cette fois, la situation est différente : les mesures de relance et les restrictions imposées à des pans entiers de l’économie sont sans précédent.


D’abord, les raisons d’être optimiste quant à l’évolution de l’économie américaine à long terme ne manquent pas. Il est probable en effet que les statistiques officielles de productivité sous-estiment l’impact de l’innovation dans le pays, tandis que l’économie a maintes fois démontré sa capacité à s’appuyer sur sa souplesse et son dynamisme pour rebondir. Et cette fois ne fera pas exception.


Ensuite, les perspectives économiques pour 2021 dépendent principalement du virus, et désormais des vaccins. Si les autorisations de mise sur le marché des vaccins et le début de la campagne de vaccination sont encourageantes, notons qu’il faudra probablement six à neuf mois pour atteindre une immunité suffisante permettant un « retour à la normale » quasi généralisé. C’est long, surtout avec certaines des restrictions en vigueur et en l’absence de nouveau dispositif de relance. 


La politique budgétaire est le seul véritable instrument capable de compenser le déficit des commandes et des revenus dû à la résurgence du virus et au durcissement des restrictions, et l’arrivée au pouvoir du camp démocrate, tant au gouvernement qu’au Congrès, accroît les chances d’adoption d’une enveloppe conséquente pour relancer l’économie. Et si la croissance venait à fléchir à court terme, il est probable que la Fed jouerait pleinement la politique du « quoi qu’il en coûte ». Toutefois, la politique monétaire ne peut à elle seule atténuer l’impact des faillites d’entreprise et des manques à gagner. La rallonge de 900 milliards USD votée en décembre ira-t-elle aux plus nécessiteux et sera-t-elle suffisante pour tenir jusqu’à la fin de la campagne de vaccination ? En d’autres termes, la conjoncture pourrait rester difficile au premier semestre 2021.


Au premier semestre 2020, les plans de relance adoptés dans l’urgence avaient efficacement soutenu l’économie après le coup d’arrêt à l’activité induit par la fermeture forcée des entreprises. Le citoyen américain – salarié ou non – avait perçu un chèque de 1 200 ou 2 400 USD, et le chômeur avait vu ses allocations chômage augmentées de 600 USD par semaine jusqu’en juillet. Les petites entreprises avaient quant à elles pu solliciter des prêts en vertu du Paycheck Protection Program (PPP). Toutes ces mesures ont offert un tremplin formidable au revenu disponible, lequel augmenta plus vite à la mi-2020 qu’il ne l’aurait fait en temps normal !

 

 


 


 



L’aide apportée était censée éviter un effondrement de l’économie durant la pandémie. Le virus étant toujours là, la reprise économique évolue en « W » : certaines activités reprennent avant de marquer de nouveau le pas peu après, ce qui prive l’économie de l’élan dont elle a besoin – un élan qui, in fine, est censé s’autoalimenter pour générer un redressement solide. Pour les entreprises, planifier est une gageure. Elles hésiteront à embaucher, à constituer des stocks, etc. si elles présagent une nouvelle fermeture de leurs activités. Aussi, je ne serais pas surpris que certains indicateurs économiques se dégradent dans les prochains mois. Pour autant, j’attends une croissance du produit intérieur brut américain de l’ordre de 3 % en 2021, dont l’essentiel sera réalisé au second semestre. 


 


Avant d’investir, il convient de tenir compte des facteurs de risque suivants

  • Le présent document n’a pas vocation à fournir un conseil d’investissement, ni à être considéré comme une recommandation personnalisée.
  • La valeur des placements et le revenu qu'ils génèrent peuvent fluctuer à la hausse comme à la baisse et vous pourriez perdre une partie ou la totalité de votre placement initial.
  • Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs.
  • Si la devise dans laquelle vous investissez s’apprécie face à celle dans laquelle les investissements sous-jacents du fonds sont réalisés, alors la valeur de votre placement baissera.
  • Les risques varient selon la stratégie et peuvent être associés aux placements dans des titres à revenu fixe, produits dérivés, des titres de marchés émergents et/ou aux titres à haut rendement (high yield). Les marchés émergents sont volatils et peuvent pâtir de problèmes de liquidité.


Darrell Spence est économiste et directeur de recherche. Il possède 28 ans d’expérience, cumulée intégralement au sein de Capital Group. Il est titulaire d’une licence en économie de l’Occidental College et de l’accréditation CFA.


 

Les résultats passés ne présagent pas des résultats futurs. La valeur des investissements et le revenu qu’ils génèrent ne sont pas constants dans le temps, et les investisseurs ne sont pas assurés de récupérer l’intégralité de leur mise initiale. Les informations fournies dans le présent document ne constituent pas une offre de conseil en investissement, en fiscalité ou autre, ni une sollicitation à l’achat ou à la vente de titres.

Les déclarations attribuées à un individu représentent les opinions de ce dernier à la date de leur publication, et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Capital Group ou de ses filiales. Sauf mention contraire, toutes les informations s’entendent à la date indiquée. Certaines données ayant été obtenues de tiers, leur fiabilité n’est pas garantie.