Capital IdeasTM

Perspectives d’investissement de Capital Group

Categories
Fed
Point d’étape : perspectives d’inflation aux États-Unis
Jared Franz
Économiste
Tim Ng
Gérante de portefeuille obligataire
Jeremy Cunningham
Directeur des investissements en obligations

Nous vous proposons ci-après une synthèse des orientations émises par Jared Franz, économiste spécialiste du marché américain, Tim Ng, gérant de portefeuille obligataire et membre de l’équipe Taux d’intérêt, et Jeremy Cunningham, directeur d’investissement.


L’inflation américaine s’est accélérée plus vite que prévu en avril : l’indice des prix à la consommation hors énergie et alimentation (également appelé IPC sous-jacent, ou « core CPI » en anglais) a progressé de 0,9 % et l’IPC global de 0,8 %1. Voilà qui change la donne, car même si le rythme mensuel ralentit à 0,15 %, soit un peu moins que le niveau d’avant la pandémie, nous estimons que la variation annuelle de l’IPC sous-jacent restera supérieure à 2,5 % pendant au moins douze mois. Or selon tout vraisemblance, le rythme mensuel dépassera largement 0,15 % ces prochains mois.


En conséquence, les dépenses de consommation des ménages hors énergie et alimentation devraient s’accélérer au-delà de 2,25 % en glissement annuel, et ce de manière sans doute prolongée. Ce niveau correspond, en substance, à l’objectif d’inflation de la Réserve fédérale (Fed). Bien que d’importants progrès soient encore nécessaires sur le front de l’emploi, le niveau de l’inflation en avril pourrait inciter la Fed à réduire ses achats d’actifs de manière anticipée (le fameux « tapering »). Mais pour refléter cette probabilité, les taux souverains à 5-7 ans devront augmenter.


Un tel mouvement pourrait modifier le calendrier de relèvement des taux actuellement attendu en 2023 au plus tôt. Cela dit, les données étant encore volatiles et les perspectives trop incertaines, cette décision semble prématurée  de la part de la Fed. La conjoncture actuelle n’est pas imputable à un cycle vertueux d’inflation alimentée par la demande de main-d’œuvre (un moteur de nature fondamentale), mais au redémarrage de l’activité économique et à des goulets d’étranglement qui pèsent sur l’offre, deux  éléments que nous  jugeons temporaires.


À partir du moment où les statistiques sur l’emploi s’amélioreront durablement (après un record de 8 millions d’offres d’emploi en mars), qu’un train de relance budgétaire supplémentaire sera voté et que l’inflation sous-jacente dépassera 2,5 %, alors la Fed reverra sa copie en vue de réduire ses achats d’actifs et de relever les taux directeurs. Rappelons toutefois qu’elle vise une inflation égale ou supérieure à son objectif de 2 %, ainsi qu’un taux d’emploi « large et inclusif ».


De ce fait, une « réinitialisation » (ou un « reset ») de l’inflation à un niveau supérieur est cohérent avec les objectifs à long terme de la banque centrale américaine. Nous devrions en savoir plus sur ses intentions à l’issue de la  réunion de son comité de politique monétaire prévue le 16 juin. Enfin, n’oublions pas qu’en 2011, après la crise financière mondiale, l’inflation n’a dépassé les 3 % que brièvement en raison de chocs négatifs imprévisibles. Ce scénario pourrait se répéter.


Perspectives d’inflation dans le reste du monde


La Banque d’Angleterre et la Banque du Canada ont d’ores et déjà annoncé leur « tapering ». La Banque d’Angleterre table sur un rebond solide de l’activité économique et les indicateurs récents révèlent une économie réelle plus résiliente malgré les restrictions de déplacement encore en vigueur. Par ailleurs, la hausse des prix des matières premières à l’échelle mondiale encourage les sociétés industrielles à relever leurs prix, ce qui devrait se répercuter dans les prix de vente des détaillants. Cela étant, l’inflation telle que mesurée par l’IPC reste inférieure à l’objectif et vu les importantes capacités de production inutilisées, il n’y a pas vraiment de pressions inflationnistes sous-jacentes. Les taux directeurs britanniques pourraient de ce fait rester inchangés tant que la banque centrale n’aura pas plus de visibilité sur le rythme et l’ampleur de la reprise économique.


1. Source : The Bureau of Labor Statistics, 12 mai 2021.


 


Avant d’investir, il convient de tenir compte des facteurs de risque suivants

  • Le présent document n’a pas vocation à fournir un conseil d’investissement, ni à être considéré comme une recommandation personnalisée.
  • La valeur des placements et le revenu qu’ils génèrent peuvent fluctuer à la hausse comme à la baisse et vous pourriez perdre une partie ou la totalité de votre placement initial.
  • Les résultats passés ne préjugent pas des résultats futurs.
  • Si la devise dans laquelle vous investissez s’apprécie face à celle dans laquelle les investissements sous-jacents du fonds sont réalisés, alors la valeur de votre placement baissera. La couverture du risque de change vise à limiter ce phénomène, mais il n’y a aucune garantie que cette couverture sera totalement efficace.
  • Les risques varient selon la stratégie et peuvent être associés aux placements dans des titres à revenu fixe, produits dérivés, des titres de marchés émergents et/ou aux titres à haut rendement (high yield). Les marchés émergents sont volatils et peuvent pâtir de problèmes de liquidité.


Jared Franz est économiste et possède 15 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement. Il est titulaire d’un doctorat en économie de l’université d’Illinois à Chicago et d’une licence de mathématiques de l’université Northwestern.

 

Tim Ng est gérant de portefeuille obligataire et possède 15 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement. Il est titulaire d’une licence en informatique (avec mention) de l’université de Waterloo en Ontario.

Jeremy Cunningham est directeur des investissements chez Capital Group. Il a 33 ans d'expérience dans l'industrie et travaille pour Capital Group depuis quatre ans. Il est titulaire du titre de Chartered Financial Analyst®.


 

Les résultats passés ne présagent pas des résultats futurs. La valeur des investissements et le revenu qu’ils génèrent ne sont pas constants dans le temps, et les investisseurs ne sont pas assurés de récupérer l’intégralité de leur mise initiale. Les informations fournies dans le présent document ne constituent pas une offre de conseil en investissement, en fiscalité ou autre, ni une sollicitation à l’achat ou à la vente de titres.

Les déclarations attribuées à un individu représentent les opinions de ce dernier à la date de leur publication, et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Capital Group ou de ses filiales. Sauf mention contraire, toutes les informations s’entendent à la date indiquée. Certaines données ayant été obtenues de tiers, leur fiabilité n’est pas garantie.